Pourquoi les vacanciers doivent-ils s’acquitter d’une taxe de séjour en camping ?

15 juin 2020

Les personnes de 18 ans et plus qui se déplacent dans les villes européennes doivent toutes s’acquitter d’une taxe de séjour. La valeur de la taxe dépend de différents facteurs, comme le type de location ou la période de séjour ; cela peut également varier selon la destination choisie. Dans tous les cas, les voyageurs doivent s’en acquitter au cours de leur séjour. En France, la taxe de séjour s’applique quel que soit le type de logement choisi, même si la catégorie de l’hébergement influe sur son montant.

A quoi sert la taxe de séjour ?

La taxe de séjour fait partie des recettes fiscales des communes. Elle permet à la collectivité de financer certaines dépenses liées au fonctionnement de son administration. La mairie peut orienter cette ligne budgétaire pour la réalisation d’une politique en particulier, comme par exemple la protection des espaces naturels ou la mise en œuvre de mesures visant à limiter les impacts de la fréquentation touristique sur l’environnement. Par ailleurs, il est à noter que le département peut fixer une ou des taxes additionnelles. Ces différentes taxes se répercutent inévitablement sur les prix des locations de vacances, que doivent payer les voyageurs.

Une taxe progressive

Le principe de la progressivité fiscale est largement utilisé, notamment pour l’impôt sur le revenu. La logique consiste à faire payer davantage ceux qui touchent des revenus plus élevés. Avec la taxe de séjour, les pouvoirs publics suivent un raisonnement similaire. En effet, le conseil municipal détermine la valeur de la taxe en prenant en compte différents critères, dont la catégorie des locations de vacances. Ainsi, les hôtels ou campings quatre ou cinq-étoiles sont fortement imposés. Pour rappel, il existe en France dix catégories d’hébergements de vacances.

La taxe de séjour en camping

En ce qui concerne les hébergements de camping, la taxe de séjour fait partie des recettes qui permettent aux communes de faire fonctionner leurs services publics, d’entretenir leurs équipements… En somme, cela fait partie du budget de fonctionnement des collectivités locales. On a expliqué plus haut que la catégorie de la location de vacances influe sur le montant de la taxe. Il en est de même pour la destination choisie. On ne paye pas la même taxe d’une région ou d’un département à l’autre. Dans les pratiques, les autorités des principales destinations touristiques prennent en compte l’attractivité de leurs villes pour déterminer la valeur de la taxe. Ce critère a autant de poids, si ce n’est plus, que celui de la catégorie de la location de vacances.

Les voyageurs peuvent en tout cas payer la taxe sur place ou par chèque. Elle varie de 0.15 à 1 € par nuitée et par personne. L’établissement peut demander à ses clients de s’en acquitter à leur arrivée ou le jour de leur départ. Le montant exact de la taxe doit, dans tous les cas, figurer sur la facture.

Les exonérations

Il existe différents cas d’exonération de la taxe de séjour. Quelle que soit la destination choisie, les personnes âgées et les moins de 18 ans ne sont pas concernés. Dans la pratique, les collectivités locales étendent la liste des bénéficiaires de l’exonération à des cas particuliers. Cela concerne entre autres les employés de la commune, les bénéficiaires d’un hébergement d’urgence, les personnes travaillant partiellement dans la région ou encore celles qui payent un loyer inférieur au montant prédéterminé par le conseil municipal. Les propriétaires de résidence secondaire peuvent en outre faire valoir le fait qu’ils payent déjà la taxe d’habitation pour demander une exonération. Cependant, il est recommandé de toujours se renseigner auprès de la mairie pour ne pas se tromper sur les règles applicables en la matière.